Monsieur le Sénateur Lafon, le Gouvernement est très mobilisé depuis le début de la crise sanitaire pour proposer une solution de logement à tous ceux qui en ont besoin.
L’État finance plus de 80 000 places d’hébergement, chaque nuit, en Île-de-France, pour venir en aide aux publics les plus fragiles. Parmi ces places, 10 000 ont été créées pendant le premier confinement et déjà plus de 5 000 depuis le 17 octobre, pour faire face à la croissance des besoins.
Dans le contexte de la crise sanitaire, le Gouvernement a ouvert plus de 190 000 places d’hébergement d’urgence, dont 14 000 places depuis le 17 octobre dernier et 28 000 ouvertes lors du confinement du mois de mars et qui sont actuellement maintenues.
Au-delà de l’hébergement d’urgence, nous portons une politique volontariste dans le cadre du plan quinquennal pour le logement d’abord, afin de développer des solutions pérennes pour ceux de nos concitoyens qui en ont besoin.
C’est la raison pour laquelle le prédécesseur d’Emmanuelle Wargon avait validé la mise en œuvre d’une expérimentation qui visait à créer 550 logements modulaires et déplaçables en Île-de-France, en ayant recours aux conditions économiques du logement social.
Pour appliquer cette décision, le préfet de la région d’Île-de-France a lancé, en juillet dernier, un appel à manifestation d’intérêt sur trois terrains préalablement identifiés dans le patrimoine de l’État.
Vous avez très bien décrit l’urgence du besoin de logement : c’est précisément pour y répondre de manière réactive que l’État a choisi de mobiliser des terrains qui lui appartiennent. Il s’agit, en l’occurrence, des emprises de la voie de desserte orientale sur les communes de Chennevières-sur-Marne dans le Val-de-Marne, d’Antony dans les Hauts-de-Seine et d’Éragny-sur-Oise dans le Val-d’Oise.
Le Gouvernement est attaché à la concertation, et les services de l’État veillent à maintenir le dialogue avec les maires de ces trois communes. L’urgence est là, mais les solutions existent : l’appel à manifestation d’intérêt a reçu dix-huit réponses, qui montrent qu’il est possible de développer à la fois une solution technique innovante, une trajectoire économique équilibrée et un projet social adapté à la réalité de ces trois communes.
Je réaffirme la volonté du Gouvernement de mettre en œuvre rapidement cette expérimentation, en s’appuyant sur les solutions présentées dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt.