Monsieur le secrétaire d’État, les collectivités rencontrent des difficultés pour mettre en place la généralisation de l’offre de paiement en ligne.
Le décret n° 2018-689 du 1er août 2018 prévoit une obligation de mise à disposition à titre gratuit par les administrations publiques d’un service de paiement en ligne à destination de leurs usagers, qu’ils soient particuliers ou entreprises. La mise en œuvre du décret doit intervenir le 1er avril 2021.
En cette période de crise sanitaire, de nombreuses collectivités ont indiqué qu’elles ne pourront constituer un comité de pilotage en y associant les parents d’élèves. Il en va de même pour le comité technique dont la formation reste difficile, car il se révèle impossible de réunir le personnel administratif et comptable en y associant le personnel des services concernés, animateurs et agents territoriaux spécialisés des écoles.
Dès lors, n’est-il pas opportun de reporter à une date ultérieure cette généralisation de l’offre de paiement en ligne, tout comme le Gouvernement a reporté, par exemple, la réforme de l’aide personnalisée au logement, en raison de l’épidémie du coronavirus ?
Face à l’ampleur de la tâche, les équipes municipales ont besoin d’un contexte plus serein. Par ailleurs, tous les citoyens n’ont pas les moyens de payer en ligne. Certaines familles, en proie à des difficultés majeures, préfèrent payer directement les services de la collectivité.
Dans la mesure où la France projette de développer une administration 100 % numérique d’ici à 2022, il convient de faciliter, pour tous, le recours aux outils informatiques. Comment envisagez-vous cette évolution pour les populations précarisées ? Quels moyens prévoyez-vous pour les intégrer à cette réforme de l’administration ?