Madame la sénatrice de Marco, je vous remercie tout d’abord des paroles que vous avez eues pour les médecins et personnels de l’hôpital Robert-Picqué, qui, effectivement, ont réalisé un important travail dans cette crise sanitaire.
L’évolution de l’hôpital Robert-Picqué entre dans le cadre du projet du service de santé des armées dit « SSA 2020 ».
Ce projet a un objectif : faire en sorte que le service de santé des armées soit essentiellement tourné vers le soutien aux forces armées, ce qui est sa mission prioritaire, pour répondre aux contrats opérationnels de nos armées et, bien sûr, poursuivre la montée en compétences de ses médecins, de ses infirmiers et de tous ses personnels, afin que ceux-ci puissent également répondre à ces objectifs opérationnels.
Le rapprochement des hôpitaux, notamment l’hôpital Robert-Picqué, avec la santé publique vise, lui aussi, des objectifs très précis.
Il s’agit d’améliorer l’offre de soins sur le territoire mentionné – le territoire sud de la métropole bordelaise, qui est en plein développement – et, pour le ministère des armées, de répondre aux besoins des armées ; je le répète, c’est garder la compétence des médecins, notamment la compétence des aptitudes des militaires, et garder des lieux de soins et de consultation pour les militaires et les blessés militaires.
Le projet Bahia, construit avec l’hôpital Bagatelle, qui est tout proche, comprend plusieurs phases.
La première a été réalisée : c’est un espace de consultation pour 240 000 consultations externes, avec des plateaux réservés aux besoins des militaires.
La deuxième, qui va démarrer, concerne une extension des plateaux techniques sur pratiquement 20 000 mètres carrés. Elle concerne les urgences, dont vous parliez, madame la sénatrice, qui sont conçues pour accueillir 12 000 patients et en accueillent aujourd’hui 28 000 – dans le projet nouveau, ce chiffre sera porté à 40 000. Elle concerne aussi le service de réanimation, qui passera de 19 à 30 lits, un service d’imagerie beaucoup plus important, 14 blocs opératoires modernes et des services ambulatoires.
Comme vous pouvez le constater, il s’agit, non pas d’une régression, mais bien d’une augmentation de l’offre de soins sur la métropole bordelaise, avec ce projet d’ensemble civilo-militaire Bahia, qui a connu un démarrage vigoureux. Nous ne faisons pas disparaître un hôpital militaire ; c’est une offre de soins beaucoup plus étayée qui est proposée sur ce territoire.