Monsieur le sénateur, je vous remercie de votre question, qui me donne l’occasion de rappeler combien le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports est attaché à la préservation et à la transmission des diverses formes du patrimoine linguistique et culturel des régions françaises.
La situation de l’enseignement des langues régionales fait l’objet de la plus grande attention dans les académies et dans les territoires concernés.
Nous reconnaissons et assurons l’enseignement de nombreuses langues régionales, dans le cadre de programmes précis. Actuellement – vous venez de le dire –, le flamand occidental ne figure pas sur la liste établie par le ministère. C’est pourquoi il n’existe pas de programme relatif à l’enseignement de cette langue, pour le premier ou le second degré, ni de ressources nationales.
Cela étant, le ministère étudie attentivement la possibilité de le développer au regard de nombreux critères : l’étendue géographique de la zone dans laquelle la langue est pratiquée, la proximité entre le flamand et le néerlandais, reconnue par de nombreux spécialistes de la langue, ainsi que le nombre d’élèves concernés.
L’expérimentation menée depuis 2007 dans l’académie de Lille concernait, pour l’année scolaire 2018-2019, un ensemble de 92 élèves volontaires répartis entre trois écoles et trois niveaux de classe, CE2, CM1 et CM2. L’heure hebdomadaire de flamand occidental était incluse dans le volume horaire standard d’enseignement.
Les élèves et les familles n’ont pas souhaité poursuivre cet apprentissage au-delà de l’école élémentaire. Parvenu à son terme, ce cycle d’expérimentation n’a donc pas débouché sur une dynamique de développement permettant la poursuite de l’action. Il est du reste à noter qu’aucune réclamation de parent d’élève ne nous a été communiquée par l’inspecteur de la circonscription.
Toutefois, le flamand occidental peut être valorisé par le biais d’autres dispositifs existants. Je pense notamment aux activités éducatives et culturelles complémentaires conduites dans le temps périscolaire, lesquelles peuvent être confiées à des acteurs extérieurs.
Enfin, nous restons très attentifs aux moyens permettant aux élèves volontaires de poursuivre cet apprentissage.