Madame la ministre, la lutte contre la violence est une priorité majeure. Cette violence détériore les conditions de vie et le lien social dans notre société, a fortiori dans certains quartiers. Policiers et gendarmes, à qui je rends hommage, en sont souvent les premières cibles. Ils sont, par surcroît, davantage sollicités.
C’est dans ce contexte que vous avez décidé de restructurer les commissariats dans le département de l’Essonne, dont je suis l’élu, alors que tous les chiffres de la délinquance sont en train de passer au rouge.
Ainsi, en s’abritant derrière des démonstrations administratives fumeuses, on a décidé de transférer une part significative des effectifs du commissariat d’Arpajon à celui de Sainte-Geneviève-des-Bois. Ces commissariats deviennent de simples « antennes de police » et la présence des forces de l’ordre s’en trouve dégradée dans de vastes territoires.
Cette réorganisation aura des conséquences néfastes pour la proximité des forces de l’ordre et leur capacité d’intervention au sein de territoires à la démographie dynamique.
Vous centralisez les effectifs des brigades anticriminalité (BAC) et vous réduisez la présence de policiers sur le terrain. Les élus et la population ne peuvent que s’inquiéter du temps d’intervention et de l’accessibilité des fonctionnaires chargés des procédures d’aide aux victimes – nous pensons tout particulièrement aux plus vulnérables.
Que compte entreprendre le Gouvernement pour assurer efficacement la sécurité des Essonniens, plus particulièrement celle des habitants du centre du département ?