Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 1er décembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Julien Denormandie :

Madame la sénatrice Delattre, je veux souligner votre engagement en faveur de la filière viticole, que je connais de longue date. J’étais encore, il y a peu, dans votre territoire, avec vous, auprès de la profession.

Votre question peut s’envisager sous deux aspects.

Faut-il augmenter les aides ? C’est le premier aspect. Nous avons dégagé une aide de 250 millions d’euros, que l’on est en train de débourser, pour des distillations de crise et du stockage. Est-ce Bruxelles qui décide en la matière ? Non, mais il se trouve que l’on utilise des mécanismes de marché qui consistent, concrètement, à réduire ou à augmenter les stocks, afin de jouer sur le volume, donc in fine sur le prix. Or ces mécanismes doivent nécessairement être vus à l’échelon communautaire. C’est pour cette raison que l’on attendait de Bruxelles un certain nombre d’actes délégués nécessaires pour assurer l’effectivité du dispositif ; nous venons de les obtenir.

Ce dispositif existe donc déjà, mais s’il fallait, demain, l’augmenter et travailler avec la filière pour faire face à d’autres conséquences de la crise, nous le ferions. D’ailleurs, nous réfléchissons toujours avec les professionnels du secteur ; j’étais encore avec eux, voilà quinze jours, pour étudier cette question. Il ne s’agit pas d’inscrire de nouveaux crédits : ce sont des mesures de soutien face à la pandémie de covid qu’il faut, davantage que des mesures relatives au budget général de l’agriculture.

Le second aspect, très important à mes yeux, a trait au différend relatif à Airbus. Oui, la Commission européenne a mis sur la table, à notre demande, les 4 milliards de dollars de taxe, parce que, vous l’avez souligné, le problème n’est pas seulement lié à un président, il est lié à une administration.

Par conséquent, pour susciter l’apaisement, il faut d’abord montrer que nous ne laisserons pas faire. Telle est la stratégie retenue et, pour avoir eu l’occasion de travailler régulièrement avec l’administration américaine, je pense que c’est la bonne.

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