Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 1er décembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Julien Denormandie :

Monsieur le rapporteur spécial, ces crédits seront à ma main, et non à celle de Bercy ! Encore heureux que les ministres soient responsables de leurs crédits…

Je suis d’ailleurs, pour tout vous dire, en train de définir leurs critères d’utilisation. Pour que le dispositif soit pleinement opérationnel, j’ai même envoyé par avance le projet de critères des appels à manifestation d’intérêt à toutes les filières – privées, publiques, communales, domaniales –, pour récolter leurs propres demandes de modifications – peut-être est-ce là aussi de l’innovation administrative. Mon seul objectif est que cela fonctionne très rapidement.

Comme, depuis le début de cet après-midi, le Sénat propose de m’aider, ce dont je le remercie encore une fois, je veux préciser qu’il y a une fongibilité des crédits du plan de relance. Le premier arrivé est le premier servi, en quelque sorte : plus vite le volet agricole du plan de relance est mis en œuvre de manière effective, plus vite on pourra, par fongibilité, accroître ses financements, en utilisant des fonds d’autres volets qui auraient moins bien marché.

Aujourd’hui, le volet forestier bénéficie de 200 millions d’euros, dont 150 millions d’euros sur le repeuplement. La question qui se pose est la suivante : quelles essences plante-t-on ?

Vous avez raison, monsieur le sénateur, d’évoquer le sujet des pépiniéristes. Nous avons essayé, là aussi, de simplifier les procédures pour le financement de l’appel à manifestation d’intérêt, en retenant un système au forfait, pour éviter que les professionnels n’aient à fournir une pile de justificatifs.

A priori, quand on voit une tige entourée d’une protection contre les cervidés au milieu de la forêt, c’est que ce n’est pas complètement le produit d’une régénération naturelle… On peut donc les compter facilement et envisager une rémunération au forfait dès lors que l’on connaît le prix unitaire. Cela permet d’aller plus vite.

De vraies questions vont se poser sur la diversification et donc d’accès aux essences via les pépiniéristes.

Si je vous ai invités à nous aider sur la forêt, c’est parce que le plan de repeuplement intégré au plan de relance doit notamment concerner massivement les communes forestières. Par conséquent, plus vous arriverez à monter des projets avec les maires sur vos territoires, plus nous pourrons les financer, plus vite nous aurons utilisé les 200 millions d’euros et plus vite nous pourrons récupérer d’autres financements. Si nous y parvenons, nous enclencherions un cercle très vertueux, même si je reconnais que c’est très ambitieux.

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