Il y a deux sujets différents : d’une part, le suivi du cours de la viande bovine et les mesures de stockage à prendre pour améliorer l’écoulement des stocks comme nous l’avons fait pour les chevreaux ; d’autre part, la question du broutard.
Le contraire nous arrangerait, mais le stockage n’est pas la solution. J’étais encore récemment sur le terrain avec l’ensemble des coopératives, des producteurs et des acteurs concernés. Le système est ainsi conçu que nous vendons les bêtes au-dessous de leur prix de revient à un importateur qui est pourtant dépendant de nous, dans des volumes très importants. Ce n’est donc pas une question d’écoulement comme celle que nous avons pu connaître pour les jeunes bovins et qui s’est résolue en travaillant de concert avec les abattoirs.
Nous sommes convenus d’une feuille de route avec l’ensemble des acteurs concernés. Nous avons des solutions de moyen terme, mais nous sommes encore dépendants, à court terme, du bon vouloir des acheteurs italiens. Nous nous sommes nous-mêmes mis en position de faiblesse, alors que nous devrions être en position de force. Nous sommes totalement dépendants de ce marché, alors que nous pourrions trouver des débouchés ailleurs – l’Algérie, par exemple, est intéressée.
Le problème n’est donc pas lié à une mesure de stockage, mais d’organisation de la filière. Nous y travaillons, mais la question n’est pas facile. C’est un sujet d’inquiétude qui nous prend beaucoup de temps. Cette filière le mérite, elle en a besoin, mais c’est compliqué.