Les amendements présentés sont, en effet, très pertinents.
Ainsi, je crois énormément au biocontrôle, dont a parlé M. Pla ; nous l’avons d’ailleurs considérablement développé depuis deux ou trois ans. Mais si la nature, c’est du biocontrôle, le biocontrôle est très difficile à maîtriser : c’est une cinétique entre le ravageur qu’on essaie de réduire et le ravageur du ravageur…
La meilleure manière de l’encourager, ce sont les 50 millions d’euros que nous allouons à la construction de haies absolument partout. Des recherches agronomiques sont en cours sur les substances ; elles échouent parfois, mais on continue à avancer. Par exemple, une réunion s’est tenue récemment avec la filière du blé dur pour examiner les pistes possibles. Le même travail est engagé pour le poirier.
Nous mobilisons déjà beaucoup d’argent dans ce domaine avec le Casdar et le plan Écophyto – 71 millions d’euros –, sans oublier le plan haies – 50 millions d’euros.
En ce qui concerne l’aide à l’installation en agriculture bio, le sénateur Labbé connaît très bien notre divergence : j’ai choisi de privilégier le fonds Ambition bio, la pérennisation du crédit bio et la création du crédit d’impôt HVE. Monsieur Jacquin, vous n’êtes pas très partisan de cette dernière mesure, à laquelle nous consacrons une somme importante – 70 millions d’euros ; vous préféreriez un crédit d’impôt bio encore plus étoffé ou l’aide à l’installation. C’est une différence de choix politiques. Toujours est-il que, au-delà du chemin retenu, nous sommes proches sur la vision.
En ce qui concerne le bio, nous devons aussi déterminer l’objectif que nous fixerons dans le cadre de la politique agricole commune. Nous avons jusqu’à l’été pour réfléchir à cette question très compliquée.