La France a perdu 50 000 agriculteurs au cours des dix dernières années, soit 10 % des exploitations. D’ici cinq ans, on annonce que 200 000 exploitants partiront à la retraite. Dans ces conditions, l’installation et la transmission des exploitations doivent être une priorité.
Or les crédits alloués à l’accompagnement de l’installation sous forme d’aides, de crédits d’impôt ou d’autres dépenses fiscales, au bénéfice notamment des jeunes agriculteurs, baissent globalement. C’est pourquoi nous proposons d’affecter 8 millions d’euros supplémentaires à la dotation jeunes agriculteurs (DJA), pour que les crédits dans ce domaine soient équivalents à ceux de cette année.
On m’objectera peut-être que ces crédits sont sous-consommés. Reste que la baisse proposée n’est pas satisfaisante au regard de la situation dans laquelle nous sommes. Faire de la politique, ce n’est pas accepter les évolutions au fil de l’eau : seuls les poissons morts vont au fil de l’eau… Faire de la politique, monsieur le ministre, c’est lutter contre la fatalité !