Même avis, madame la présidente, mais je souhaite apporter quelques éléments de réponse, car je suis ce sujet important depuis de longs mois.
Comme vous le savez, monsieur le sénateur, la jurisprudence du Conseil d’État retient trois espèces de prédateurs dont les dégâts peuvent faire l’objet d’une indemnisation : le loup, l’ours et le lynx. Les prédateurs sont nombreux, et si, chaque fois qu’un prédateur s’attaquait à un nouveau type de culture, les dégâts occasionnés étaient indemnisés, la liste serait bien longue.
Que pouvons-nous donc faire ? La protection des élevages – vous l’avez évoquée – est une solution qui s’inscrit dans le cadre du plan de relance – nous y reviendrons –, mais elle ne suffit pas.
Les choucas sont comme de petits corbeaux dont l’intelligence n’a d’égale que la fidélité – c’est chose peu connue, mais lorsqu’un choucas perd sa moitié pendant une année, il ne se remet pas en couple. La compréhension de l’habitat du choucas est d’autant plus difficile que cette espèce est intelligente, mais elle seule nous permettra d’améliorer la gestion de l’espèce, et ainsi, de résoudre le problème. Si on indemnise les agriculteurs sans agir sur la gestion de l’espèce, les agriculteurs ne pourront pas ressemer.
Il faut donc comprendre l’habitat du choucas afin de réguler cette espèce par des tirs de dispersion et des dispositifs de prévention et de captation.