Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la crise du covid a mis au jour l’ampleur des problèmes préexistants et récurrents dans notre pays.
D’abord, il faut évoquer l’ampleur du mal-logement : 150 000 sans domicile fixe (SDF), plus de 900 000 personnes sans logement personnel, et 12 millions de personnes fragilisées, qui sont en situation d’impayés, de surpeuplement, ou ont un taux d’effort excessif pour régler leurs loyers. Le confinement a également mis en évidence des inégalités insupportables au regard des conditions de logement. Enfin, la crise sociale a accru les problèmes de pouvoir d’achat des Français modestes, des classes moyennes et, surtout, aggravé la pauvreté.
Or le coût du logement occupe une part croissante dans les dépenses des Français. En moyenne, il représente plus de 25 % du total, mais beaucoup plus pour les plus jeunes et encore davantage pour les plus modestes. Le logement coûte trop cher aux Français et nécessiterait une politique volontariste de régulation des prix, tant des loyers que du foncier. Mais il n’en est rien !
À défaut, on devrait fortement renforcer les amortisseurs sociaux. Les aides personnalisées au logement sont parmi les plus efficaces de ces dispositifs. Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron, et bien avant la crise du covid, la pauvreté s’est accrue en France. Les études montrent que la baisse des APL en constitue l’une des causes majeures. Si les Français n’ont pas vu les effets du ruissellement, beaucoup ont subi une douche froide !