Depuis le début du quinquennat, les aides au logement sont la cible du Gouvernement, dont les actes constituent autant d’atteintes au pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles et des jeunes, au vu des difficultés que ceux-ci rencontrent pour accéder au logement et s’y maintenir.
La réforme dite de la contemporanéité des aides personnalisées au logement (APL) va particulièrement toucher les jeunes de moins de vingt-cinq ans.
Vous nous avez confirmé, madame la ministre, lors de votre audition par la commission des affaires économiques, que les jeunes qui vont obtenir un emploi sur le marché du travail seront plutôt, je vous cite, les « perdants de la réforme », mais qu’il ne s’agit pas de « la population qu’il est le plus important de protéger durant cette période », avez-vous ajouté.
Madame la ministre, connaissez-vous réellement la situation actuelle du marché du travail pour les jeunes ?
La caractéristique forte des parcours de jeunesse est pourtant bien l’enjeu de la primo-installation, qui peut constituer une fragilisation économique des jeunes ménages, souvent contraints par la précarité et la mobilité : course au premier emploi, formation, stage.
Faute d’un revenu minimum de subsistance dédié à la jeunesse, les APL jouent un rôle crucial pour tous les jeunes qui tentent de conquérir leur autonomie à travers une première installation dans un logement.
Notre amendement tend à mettre en place une compensation pour les jeunes de moins de vingt-cinq ans à faibles revenus, laquelle nécessite un abondement des crédits de 300 millions d’euros. La précarité touchant 25 % des jeunes de 18 à 25 ans, il est impératif que la réforme envisagée par le Gouvernement ne vienne pas aggraver la situation.
Madame la ministre, il s’agit d’un amendement d’appel : il est demandé au Gouvernement de majorer les crédits de la mission 109 en conséquence, sans faire supporter cet effort aux programmes 135 et 177 de la mission « Cohésion des territoires ».