Cet amendement, inspiré par la Fédération des acteurs de la solidarité, vise, d’une part, à améliorer la qualité des 1 000 places qui doivent être créées en centres d’hébergement qui accueillent et accompagnent des femmes victimes de violences, d’autre part, à permettre l’ouverture de 1 000 places supplémentaires.
Le Gouvernement a annoncé pour 2021 la création de 1 000 places d’hébergement sur la base d’un coût moyen de 25 euros par jour pour chaque femme hébergée.
Or ce montant permet d’héberger en urgence des femmes, souvent dans des hôtels de passage en bordure d’autoroute, mais pas de prendre en charge les femmes victimes de violences.
Celles-ci vivent des cycles de violence qu’il faut briser et dont le déroulement est bien connu : il passe par l’escalade progressive, la violence et l’explosion, qui conduit à la mise à l’abri. À défaut d’un accompagnement adapté par des intervenants sociaux bien formés, d’un soutien psychologique, d’un hébergement sécurisé dans des locaux qui respectent leur intimité et leur vie familiale – des enfants sont souvent présents –, les femmes repartent à leur domicile, ce qui donne lieu à la phase dite « lune de miel » de ce cycle de violence.
Nous proposons une augmentation du budget de 31, 866 millions d’euros pour permettre de passer de 1 000 à 2 000 places et de 25 euros à 56 euros par place. Vous admettrez que ce n’est pas cher !