Le site internet du ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales indique bien la création de 1 000 nouvelles places d’hébergement et de logement temporaire pour protéger les femmes victimes de violences conjugales. Or on sait qu’il en faudrait 1 000 de plus.
Chaque année, 216 000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint. Il s’agit de les accompagner depuis leur départ du domicile jusqu’à l’accès à un nouveau logement.
L’analyse du budget prévu révèle que le montant alloué est de 25 euros par jour pour chaque femme hébergée ; ce chiffre est bien trop faible, surtout si l’on y ajoute le coût de l’indispensable accompagnement psychologique et social, de la formation, de l’accompagnement juridique, du soutien aux enfants covictimes, sans même évoquer le confort des logements en termes d’intimité familiale. Ce montant apparaît donc comme complètement irréaliste.
Le coût moyen d’un hébergement qualitatif par les centres d’hébergement et d’insertion sociale est fixé par arrêté à 56 euros. Cet amendement propose de rendre réaliste et réalisable l’objectif fixé par votre ministère : créer de nouvelles places – il en manque 1 000 – et permettre un financement mieux ciblé. À cette fin, il tend à réaffecter un peu moins de 32 millions d’euros à l’action n° 12 du programme 177.