Non, je le retire, monsieur le président.
Beaucoup de personnes, particulièrement les travailleurs agricoles de la banane, souffrent de problèmes liés au chlordécone, notamment des cancers de la prostate. En dehors du fait qu’un plan Chlordécone IV est annoncé, nous avons besoin d’accompagner les victimes. Ces personnes, qui ont souvent de petites retraites, comme vient de le rappeler M. Antiste, ne sont pas en mesure d’accomplir les démarches nécessaires à une meilleure prise en charge médicale.
Il est vrai que des mesures ont été mises en place pour le développement d’une production durable de bananes, notamment en Guadeloupe et en Martinique, mais la pollution des sols par le chlordécone continue à faire beaucoup de victimes.
La somme que je demande d’inscrire à ce budget, 500 000 euros, n’est pas très élevée par rapport au préjudice subi par les familles et aux problèmes endocriniens rencontrés aujourd’hui.
Madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, je voudrais que vous vous fassiez les relais de la promotion d’un véritable suivi, même si les budgets ne sont pas fléchés. L’année dernière, nous avons voté ici même une enveloppe de 2 millions d’euros, mais elle n’a pas été consommée en raison de la crise sanitaire.
Je souhaite vraiment qu’une attention particulière soit accordée aux victimes du chlordécone.