Nous n’avons jamais été très favorables aux zones franches. Le bilan qu’en dressent les maires au travers de la politique de la ville montre d’ailleurs que l’efficacité du dispositif, en termes de création d’emplois par exemple, est infime.
Autre raison pour laquelle nous ne sommes pas favorables à ces zones franches : elles mettent en concurrence des territoires qui sont tous défavorisés, avec des méthodes qui détournent en fait les priorités.
Le débat sur l’installation des médecins a beaucoup opposé la gauche et la droite au sein de cette assemblée. Pour notre part, nous étions favorables à un dispositif prévoyant, pour les zones bien dotées, un plafonnement au-delà duquel les médecins – en tout cas ceux qui sont conventionnés – ne pouvaient pas s’installer. Cette disposition aurait été de nature à favoriser leur implantation à un autre endroit.
Nous ne voterons pas cet amendement, parce que nous savons que les villes ont besoin de ce dispositif. Cependant, nous constatons que l’on met en concurrence des territoires, au lieu de construire des solidarités et des mécanismes généraux favorisant la lutte contre les déserts médicaux. Celui qui est en vigueur ne nous paraît pas suffisant.