Les auteurs de ces amendements ont tout à fait raison de souligner l’intérêt des maisons de l’emploi pour certaines politiques de l’emploi au niveau territorial.
D’ailleurs, l’Assemblée nationale a déjà reconduit pour 2021 les 5 millions d’euros votés pour 2020 en faveur des maisons de l’emploi : ces structures pourront continuer d’agir pour anticiper et accompagner les mutations économiques – il s’agit évidemment d’un enjeu important dans la période actuelle.
De plus, il est essentiel d’accroître la complémentarité entre les maisons de l’emploi et Pôle emploi : c’est tout le sens de la convention-cadre de partenariat signée en juillet dernier. Les crédits votés par l’Assemblée nationale permettront de poursuivre la restructuration de ce réseau, en lien étroit avec le réseau Alliance Villes Emploi.
En cette fin d’année 2020, on dénombre soixante-cinq maisons de l’emploi, dont quinze sont en restructuration. Ces maisons peuvent candidater à des appels à projet, par exemple pour la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences ou pour des clauses sociales. À ce titre, elles peuvent bénéficier de financements via le Fonds social européen (FSE). Les pactes régionaux, conclus avec les conseils régionaux, permettent également de développer le diagnostic des besoins en compétences des bassins d’emploi.
À mon sens, la préoccupation exprimée est satisfaite par l’amendement voté à l’Assemblée nationale : je le répète, les crédits alloués aux maisons de l’emploi ont été reconduits au même niveau que cette année. Je propose donc le retrait de ces amendements. À défaut, j’émettrai un avis défavorable.