Madame la ministre, il se trouve que je suis présidente d’Alliance Villes Emploi, réseau national des maisons de l’emploi et des plans locaux pour l’insertion et l’emploi (PLIE.) Nous travaillons aussi sur la question des clauses sociales dans les marchés publics, clauses dites d’insertion.
Je vous confirme que nous sommes extrêmement sollicités et actifs, dans le cadre de nombreux dispositifs – je pense entre autres au plan de relance, aux stages de préparation à l’installation (SPI), au plan d’investissement dans les compétences (PIC), au FSE ou encore aux programmes relevant de la politique de la ville.
Le fonctionnement de notre association exige, en conséquence, un minimum de subventions.
Nous en avons besoin pour animer ce réseau qui compte plus de 90 maisons de l’emploi, 14 000 communes adhérentes et plus de 146 PLIE et dont le public représente plusieurs millions de personnes.
Nous en avons également besoin pour former le réseau des clauses d’insertion : en 2019, nous avons totalisé 19 millions d’heures d’insertion pour 45 000 participants et le taux d’insertion à douze mois s’est établi à 60 %. En d’autres termes, 60 % des stagiaires ont été embauchés dans l’entreprise, où ils se trouvaient. C’est l’un des rares dispositifs à connaître un tel taux d’insertion.
François Bonhomme l’a rappelé : avant l’arrivée de votre prédécesseur, ces structures disposaient d’un budget de 21 millions d’euros. Mais Mme Pénicaud, qui ne croyait pas aux maisons de l’emploi, a réduit ces crédits à zéro ! Aujourd’hui, vous vous efforcez de nous rassurer. J’espère que le Gouvernement ne va pas profiter du vote du Sénat pour revenir en arrière. Les crédits adoptés par l’Assemblée nationale sont un minimum : nous voulons avoir, au moins, l’assurance qu’ils seront préservés !