Intervention de Stéphane Ravier

Réunion du 3 décembre 2020 à 21h45
Loi de finances pour 2021 — Immigration asile et intégration

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, 3, 6 milliards d’euros, c’est le budget de l’État pour réguler l’asile et lutter contre l’immigration clandestine. Ce n’est pas rien ! Mais le plus intéressant, c’est non pas le montant de l’enveloppe, mais ce que vous en faites.

S’agissant de la répartition, seulement 10 % vont à la lutte contre l’immigration clandestine, alors que la prise en charge des demandeurs d’asile pendant l’instruction de leur demande nous coûte 1, 6 milliard d’euros, soit les deux tiers du budget de la mission.

Si l’on considère que seulement 38 % des demandes d’asile sont acceptées, cela fait 1 milliard d’euros accordé à des personnes qui n’avaient pas le droit de venir en France. Ce milliard gaspillé aurait pu servir à expulser 77 000 clandestins, sachant que, parmi les 900 000 qui se trouvent sur notre territoire, 334 000 se sont manifestés pour pouvoir bénéficier de l’aide médicale d’État, qui leur est réservée, et dont le budget s’élève à 1 milliard d’euros, soit un milliard de plus !

La réponse du Gouvernement ? La création de 6 000 nouvelles places d’hébergement pour les demandeurs d’asile. Les 100 000 Marseillais parqués dans des logements indignes, les 10 millions de Français qui survivent au-dessous du seuil de pauvreté et qui, pour nombre d’entre eux, n’arrivent plus à se soigner, apprécieront.

Depuis des décennies, le nombre d’expulsions ne cesse de diminuer. Sur 65 000 mesures d’éloignement prononcées, à peine 10 % sont effectuées. À quoi sert la justice, mes chers collègues, si les décisions prises ne sont pas appliquées ? En cinq ans, 1, 2 million de titres de séjours ont été délivrés, soit les populations de Marseille et de Toulouse réunies.

Vous battez un record en la matière, madame le ministre, avec 275 000 titres en 2019. Si ce n’est pas de la submersion migratoire, cela y ressemble fortement !

De grâce, épargnez-nous la réponse lacrymale sur le devoir d’accueil, ils sont seulement 13 % à venir pour raison humanitaire et seulement 15 % pour travailler.

Les demandes pour motifs universitaires ou familiaux représentent 65 % du total. Or, on le sait, l’immigration étudiante est une filière de l’immigration illégale. Le président Giscard d’Estaing avait d’ailleurs confessé l’erreur grave qui fut la sienne d’instaurer le regroupement familial, regroupement qui n’en finit jamais.

Tant que vous n’inverserez pas les flux de l’immigration, notre pays continuera d’être submergé et sa population remplacée.

Le budget doit être inversé : 90 % pour les expulsions et 10 % pour l’accueil.

Avec cet argent, nous pourrions expulser l’ensemble des clandestins en seulement deux ans ! Elle est là, la chance de la France. §Quant aux pays d’origine qui refusent d’accueillir leurs ressortissants, comme le Congo, la Bosnie, le Nigéria ou encore le Mali, la négociation devrait être simple : vous avez besoin de notre argent, nous n’avons pas besoin de vos clandestins. Si vous voulez le premier, il vous faudra accepter les seconds. C’est simple, la politique, …

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