Intervention de Édouard Courtial

Réunion du 3 décembre 2020 à 21h45
Loi de finances pour 2021 — Immigration asile et intégration

Photo de Édouard CourtialÉdouard Courtial :

Madame le président, madame la ministre, mes chers collègues, qu’il me soit permis de rendre hommage à la mémoire de Valéry Giscard d’Estaing, qui a toujours plaidé pour l’unité des Français.

Or cette dernière est plus que jamais menacée : la France est en guerre, non pas seulement contre un virus, mais bien contre l’islamisme radical, qui veut détruire notre nation et rejette toutes les valeurs qui fondent notre République et notre art de vivre.

Si le Gouvernement a d’ailleurs, et fort heureusement, reconnu cet état de fait, nous continuons à débattre sur des évolutions budgétaires minimes sans nous donner les moyens de mener cette lutte avec efficacité et pragmatisme afin d’obtenir les résultats escomptés. Pourtant, indéniablement, les moyens sont là ; j’en veux pour preuve le déblocage, en quelques jours, de tous ces milliards d’euros pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, alors qu’on se contente de bricolage contre l’islamisme radical.

Vendredi 25 septembre : attaque au couteau rue Appert. L’auteur : un Pakistanais entré en France en 2018, demandeur d’asile.

Vendredi 16 octobre : décapitation au couteau à Conflans. L’auteur : un Russe d’origine tchétchène, fils de réfugié politique.

Jeudi 29 octobre : meurtres au couteau dans la basilique de Nice. L’auteur : un réfugié tunisien arrivé à Lampedusa le 20 septembre.

Certains crieront à l’acte isolé ou à la stigmatisation, et continueront à pratiquer la politique de l’excuse, préférant fermer les yeux, se boucher les oreilles ou se taire.

Il y a urgence à regarder la réalité en face sur les conséquences de la crise migratoire, sans faux-semblants ni naïveté ; comme membres du Gouvernement ou du Parlement, notre responsabilité collective est engagée à l’égard des Français et au regard de l’histoire.

« Mal nommer les choses, disait Albert Camus, c’est ajouter au malheur du monde ».

Or une politique migratoire laxiste combinée à un droit d’asile inadapté et à une générosité dévoyée crée un appel d’air pour l’immigration illégale, qui est sur le point de nous submerger ; une partie de ces migrants, rejetant nos principes les plus fondamentaux, gangrène nos cités et remet en cause notre modèle républicain d’intégration, aujourd’hui en péril.

Le problème n’est pas nouveau, mais il atteint un niveau de dangerosité inégalé. Les conditions créant ce terreau fertile sont connues et nous avons depuis trop d’années, sans doute, refusé d’en prendre la mesure, reculant jusqu’à atteindre bientôt, si rien n’est fait, le point de non-retour – car ce fléau séparatiste veut aujourd’hui imposer sa loi.

Le temps qui m’est imparti ne me permet pas d’aborder un tel sujet dans son entièreté ; je définirai néanmoins trois objectifs.

Il nous faut, tout d’abord, bloquer efficacement les frontières extérieures de l’Europe, cette Europe dont la fonction principale devrait être de protéger ses ressortissants vis-à-vis de l’extérieur avant de produire des normes qui les entravent à l’intérieur. C’est à cette seule condition que l’Europe ne sera plus considérée comme une technostructure déconnectée des préoccupations réelles, mais, de nouveau, comme un outil utile.

À défaut de bloquer ces frontières, fermons du moins celles de la France. Bienvenue, d’ailleurs, en Absurdie : nous voilà soudain capables d’empêcher les Français de traverser les frontières pour aller skier au nom de la lutte contre le virus, mais il serait tout à fait impossible de les rétablir pour empêcher l’immigration illégale ?

Il nous faut, ensuite, fermer le robinet de l’immigration illégale et ne pas nous interdire de pratiquer une immigration choisie assumée. Une telle pratique n’est absolument pas contradictoire avec le respect du droit d’asile, auquel nous sommes toutes et tous attachés.

Il nous faut, enfin, refondre les règles d’acquisition de la nationalité française. Devenir Français est une chance, un honneur ; cela se mérite et ne peut être un simple droit automatique.

Aujourd’hui prisonniers d’une législation trop permissive et trop tolérante à l’égard de ceux qui nous ont déclaré la guerre, nous devons nous réarmer, juridiquement et moralement. Nous n’avons pas à nous excuser d’être ce que nous sommes : une grande nation, héritière de traditions millénaires aussi bien que de la pensée des Lumières, qui a foi en l’homme et est profondément généreuse à l’égard de ceux qui sont réellement persécutés dans leur pays.

Mais cela n’implique pas de tout accepter sans mot dire et, surtout, de nous priver de nous défendre. Si nos institutions et les gouvernants n’agissent pas, demain ils feront face à la rue.

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