Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, la mission « Administration générale et territoriale de l’État » est problématique cette année, à deux égards.
D’une part, nous ne pouvons nous satisfaire que les crédits du programme « Administration territoriale de l’État » stagnent après plusieurs années de coupes budgétaires. Depuis 2008, ce sont 25 % des effectifs qui ont été supprimés. L’État accuse ainsi un retrait au niveau local, retrait justifié par la rationalisation de la dépense publique, mais qui n’a abouti qu’à l’amoindrissement des services publics.
Ce sont les moyens des préfectures et des directions départementales qui sont en jeu, ainsi que leur capacité à remplir des missions qui prennent d’autant plus d’ampleur depuis la crise. Le Gouvernement ne peut se contenter de parler du couple « préfet-maire », sans permettre à celui-ci de se développer, j’oserais même dire de « s’épanouir », sans risque de divorce…