Il s'agit d’un amendement de repli.
Je ne répéterai pas les propos que viennent de tenir mes collègues. Je rappellerai simplement que, en 1994, le DPI a été autorisé de justesse, alors que, aujourd'hui, on est prêt à légaliser le DPI-HLA, c'est-à-dire le double diagnostic préimplantatoire !
Celui-ci a été introduit dans la loi en 2004 à titre expérimental. À l’époque, le législateur voulait s’assurer que les problèmes éthiques soulevés auparavant pouvaient trouver une réponse. Or on n’a eu connaissance que d’une seule expérimentation, et cela deux jours seulement avant l’examen du présent texte en séance publique à l’Assemblée nationale.
Force est de constater que les problèmes éthiques demeurent, comme en témoignent d'ailleurs les nombreuses interrogations qui ont suivi l’annonce de la naissance du premier « bébé-médicament ».
Au-delà de la prouesse technique dont il s'agit ici, ayons donc la sagesse, si l’on ne supprime pas purement et simplement ce double DPI, d’en revenir au moins à la phase expérimentale. Tel est l'objet de cet amendement.
Cela étant, dès lors que nous disposons des banques de sang de cordon, nous n’avons même plus besoin de cette expérimentation. Monsieur le rapporteur, nous avons à cet égard des conceptions différentes. Vous dites : « Continuons, continuons, continuons ! Puis stockons, stockons, stockons ! »