Intervention de Bruno Retailleau

Réunion du 7 décembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — Articles additionnels après l'article 46 duodecies

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Aux propos de notre collègue Rémi Féraud, je voudrais ajouter que c’est sur l’initiative de mon groupe que nous avions voté dans le PLFR 2 un déplafonnement jusqu’à 1 000 euros pour l’année 2020.

Nous faisons tous le constat que la crise est en train de s’approfondir et les grandes associations, comme le Secours populaire et le Secours catholique, nous ont alertés au sujet de la multiplication de la pauvreté. Près de 10 % des Français dépendent désormais directement du soutien de ces associations, notamment pour l’aide alimentaire. Il s’agit donc de doper la loi Coluche pour porter les dons défiscalisés jusqu’à environ trois fois le plafond actuel, c’est-à-dire de 500 euros environ à 1 500 euros.

J’aimerais insister sur deux raisons qui justifient cet amendement. Tout d’abord, il n’est pas du tout contradictoire avec l’action du Gouvernement pour aider les plus fragiles, mais il en est complémentaire. En effet, on ne peut pas se satisfaire de la seule solidarité étatique, de type vertical. Il est extrêmement important que nos concitoyens, en tout cas ceux qui le peuvent, puissent participer à cet effort de solidarité nationale.

Ensuite, et je suis certain que vous serez nombreux sur ces travées à en convenir, chacun revendique la liberté et l’égalité de notre devise républicaine, mais qui revendique la fraternité ? C’est peut-être le mot le plus appauvri de cette devise. Ce type d’amendement lui redonnera un peu de vigueur.

Le Gouvernement doit présenter un sous-amendement fixant le plafond à 1 000 euros. Peu importe le montant, pourvu que chaque Français qui le souhaite puisse aider ces associations dont l’aide humanitaire est extrêmement importante.

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