Nous ne voterons pas cet amendement, qui tend à revenir sur ce que nous avons voté. Le Sénat se serait-il trompé ? Aurait-il commis une faute en dépensant trop de crédits budgétaires pour soutenir plus que de raison les outre-mer, si bien qu’il nous faudrait aujourd’hui grappiller ici ou là pour revenir sur cette décision ?
Cette seconde délibération est une remise en cause des choix qui ont été faits. Le Sénat revient sur sa décision par un amendement prévoyant des crédits vingt-cinq fois inférieurs au budget initialement voté pour les investissements dans les outre-mer. Quelle image renvoyons-nous ?
On me rétorquera que nous n’avons pas voté la première partie du PLF. Mais si nous ne l’avons pas votée, c’est parce qu’elle ne répondait pas aux besoins. Nous avions pourtant formulé de nombreuses propositions pour trouver des financements : taxe exceptionnelle sur les hauts revenus, taxe sur les géants du numérique, barème progressif de l’impôt sur les sociétés… Je vous rassure, mes chers collègues, je ne vous réciterai pas la liste des amendements que nous avons déposés sur cette première partie.