Le débat que nous avons eu et sur lequel nous revenons ce soir montre d’abord que, malgré les promesses et les engagements, la problématique ultramarine n’est toujours pas prise en compte. Le Gouvernement doit entendre le message fort que nous lui envoyons. Cette ligne budgétaire qui demeurera dans ce PLF en est le témoin. Comme Victorin Lurel l’a indiqué, il revient désormais au Président de la République de respecter les engagements pris.
Ce débat montre ensuite que, dans cette assemblée, il semble fort aisé – et je le regrette – de piocher dans les crédits consacrés à l’écologie. En effet, par rapport au texte qui nous a été transmis par l’Assemblée nationale, même après le rééquilibrage que prévoit cette seconde délibération, plus de 30 % des crédits de l’écologie ont été dispatchés à d’autres fins. J’appelle votre attention sur ce point, mes chers collègues, car, à l’heure où l’un des plus grands défis qui nous est posé est celui de la transition énergétique, cela doit nous interroger.
Enfin, la troisième leçon que nous pouvons tirer de ce débat est l’insuffisance de ce plan de relance pour répondre aux enjeux, tant en termes de transition écologique ou d’égalité entre les territoires que de solidarité. Nous avons fait beaucoup de propositions en faveur de l’aide aux plus démunis, des bons alimentaires, de l’élargissement du RSA aux 18-25 ans, etc. Toutes ces propositions se fondaient sur une analyse de la réalité sociale dans notre pays.
Nous nous abstiendrons sur cet amendement, car, ce qu’il prend aux Ultramarins, il le rend à l’écologie. Cela montre décidément le manque de moyens alloués au plan de relance par rapport aux besoins et à l’ambition qui est affichée, alors même que – d’autres groupes l’ont indiqué – les nombreuses propositions de recettes nouvelles qui ont été formulées ont été rejetées.