Même si cet amendement n’est pas, techniquement parlant, en discussion commune avec les amendements précédents, il porte sur le même sujet.
À vrai dire, les radios associatives et locales n’attendaient pas, elles-mêmes, une augmentation de 5, 5 millions d’euros des crédits qui leur sont destinés. Dès lors, adopter cet amendement après avoir déjà augmenté ces crédits de 3, 5 millions d’euros par notre vote précédent ferait montre d’une certaine irresponsabilité, même si le même argument est employé en faveur de ces 2 millions d’euros supplémentaires : la volonté de soutenir ces radios.
Par ailleurs, l’action où l’on irait chercher ces 2 millions d’euros ne me convient pas du tout. Vous pensez bien que, quand j’ai composé mon propre amendement, je me suis bien rendu compte que l’exercice était difficile : on est obligé d’aller prendre cet argent chez d’autres, qui en ont aussi besoin, et ce tout particulièrement dans le domaine de la culture.
Je me suis dit que la solution la moins injuste était de les retirer à la Hadopi ; je n’envisageais même pas, dans la situation actuelle, que l’on puisse toucher au livre et aux librairies, aux crédits qui vont aider ce secteur en extrême difficulté, mais si nécessaire pour nos concitoyens !
Si je ne soutiens pas cet amendement, ce n’est donc pas parce que je ne serais pas sensible à son esprit, ou à la destination proposée pour ces crédits, bien au contraire, mais en raison du gage choisi et de notre vote précédent ; adopter cet amendement ne me semble pas très judicieux.