L'utilisation d'une sixième dose a été autorisée par l'Agence européenne des médicaments (AEM) ; mais sans attendre cette autorisation, les professionnels de santé qui s'étaient rendu compte que c'était possible s'en étaient servis. Quant à une septième dose, même si nous avons quelques retours, elle serait absolument exceptionnelle ; c'est dommage, car cela nous aurait permis de gagner 40 % de vaccinés en plus.
Les personnes vaccinées recevront le même vaccin lors de leur rappel vaccinal : il n'y aura pas d'interchangeabilité.
Concernant l'organisation de la vaccination pour les personnes âgées isolées, il revient aux territoires de s'organiser : je suis très girondin en la matière. Je me suis entretenu avec les associations d'élus en début d'après-midi : l'innovation a déjà commencé, avec des binômes médecin-infirmier qui se déplacent pour vacciner ; des collectivités m'ont demandé si elles avaient le droit d'organiser le transport individuel ou collectif de personnes âgées isolées identifiées dans leur fichier canicule : évidemment ! C'est du bon sens, et le bon sens doit prévaloir ; nous faisons appel à toutes les bonnes volontés. Je sais que les élus sont extrêmement mobilisés aux côtés des professionnels.
À Grenoble, le Conseil de l'Ordre des médecins a organisé des vaccinations à partir de 18 heures jusque très tard pour les libéraux qui travaillent toute la journée. Nous comptons sur tous les professionnels, qu'ils soient étudiants ou retraités. Lorsque nous aurons des vaccins plus simples, qui ne sont pas à utiliser dans les quatre ou cinq jours et qui peuvent voyager plus de douze heures sans casser des brins d'ARN, j'espère vivement que nous pourrons nous appuyer sur le réseau des officines de ville, des médecins libéraux, des infirmiers, de tous les soignants qui peuvent vacciner. Nous savons vacciner 5 millions de Français contre la grippe en une semaine, il n'y a pas de raison que nous n'y arrivions pas avec un vaccin d'utilisation identique.