Nous cherchons à vacciner le maximum de personnes dans le temps le plus court possible, parce que c'est le moyen de protéger les populations et de retrouver le cours de notre vie. Nous faisons le choix de protéger en priorité les personnes qui sont les plus fragiles face au virus. Mais il y a des zones d'incertitudes qui sont de nature non pas politique, mais scientifique, comme la validation du vaccin AstraZeneca, la date de cette validation et le public pour lequel il serait validé. Imaginons que fin janvier, AstraZeneca soit validé uniquement pour les moins de 65 ans, nous aurions alors deux circuits parallèles, l'un réservé aux personnes âgées et l'autre aux personnes plus jeunes. Ces questions relèvent du verdict des autorités sanitaires européennes. Mais si tous les vaccins que nous avons achetés sont validés en temps et en heure par les autorités sanitaires, nous aurons alors 9 millions de vaccins fin février et 21 millions fin mars, ce qui signifie que nous aurons pu démarrer la vaccination d'une dizaine de millions de Français et engagé le processus de la seconde dose pour une partie d'entre eux.
L'objectif est de vacciner un maximum de personnes, donc d'éliminer la circulation du virus. Mais je ne sais pas aujourd'hui si ces vaccins empêchent la contamination ou s'ils protègent uniquement des formes graves. Monsieur le sénateur, je sais que vous êtes médecin et que vous consultez les études scientifiques : vous savez donc comme moi que le vaccin Moderna - mais il n'y a pas de raison qu'il soit le seul - commence à montrer des signes de réduction des contaminations, ce qui serait une formidable nouvelle, car cela signifierait l'opportunité pour l'homme de reprendre le contrôle sur un environnement devenu hostile.