Madame la sénatrice Lavarde, Fessenheim n’y changerait rien, ainsi que j’ai pu le dire dans mon propos introductif.
La France s’est engagée dans une transition énergétique qui repose sur la sobriété et l’efficacité énergétiques ainsi que sur la diversification des sources de production et d’approvisionnement. Avec la programmation pluriannuelle de l’énergie 2019-2028, nous avions l’ambition, qui se confirme, de réduire la part du nucléaire à hauteur de 50 % à l’horizon de 2035 avec, notamment, la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim en 2020. Le premier a été fermé le 22 février, avant la crise, et le second en juin.
Au début de la crise, le processus de fermeture était, quoi qu’il arrive, déjà engagé de manière irréversible, les travaux nécessaires à la poursuite de l’exploitation n’avaient pas été réalisés et EDF ne disposait pas du combustible nécessaire à l’exploitation de la centrale.
La situation à laquelle nous avons fait face n’est pas la conséquence de la fermeture de ces deux réacteurs, mais de l’arrêt pour maintenance, cet hiver, d’autres réacteurs de centrales en France. Cela confirme les orientations du Gouvernement sur le besoin de diversifier le mix électrique pour en améliorer la résilience, notamment face à des événements extérieurs tels que nous en connaissons actuellement.
Par ailleurs, dois-je vous rappeler le calendrier de l’EPR de Flamanville, dont la mise en service était initialement prévue en 2012 et qui, malheureusement, a pris beaucoup de retard ? Il ne devrait être opérationnel vraisemblablement qu’après la mi-2023.