Madame la sénatrice Dumont, l’analyse de l’équilibre offre-demande qui est effectuée de manière prospective par RTE au travers de ses bilans prévisionnels n’indique pas – je le répète – de risque de blackout.
Plusieurs mesures sont par ailleurs à la disposition du gestionnaire de réseau RTE pour répondre aux pics de consommation que nous pouvons connaître du fait des aléas, notamment climatiques. Le Gouvernement a pris différentes mesures pour accroître leur disponibilité, qu’il s’agisse de l’effacement ou de l’interruptibilité.
Pour le long terme, des études sont en cours, entre autres avec l’AIE et RTE, pour fixer les enjeux de notre mix après 2035 – les parlementaires y seront bien évidemment associés –, ce qui permettra de définir des stratégies d’investissement dans la production, le réseau, le stockage sans oublier la maîtrise de la demande, en tenant compte des enjeux de sécurité d’approvisionnement.
Concernant la RE 2020, un travail fouillé est conduit pour affiner les détails des obligations – leur niveau et leur date d’entrée en vigueur. L’amélioration de la performance des bâtiments permettra de déployer des dispositifs de chauffage moins carbonés comme les pompes à chaleur hybrides au gaz et les réseaux de chaleur décarbonés. Il n’est pas question de déployer les grille-pain que nous avons pu connaître en d’autres temps. L’étude menée par l’Ademe et RTE montre qu’avec des bâtiments neufs ou existants bien isolés équipés de pompes à chaleur nous parvenons tout à fait à passer ces pics de consommation.