Il y a deux ans, nous avions accueilli au Sénat le président de la commission des affaires étrangères, M. Youssef El Agouri, avec lequel nous avons pu échanger ce midi. Si la situation de la Libye semble évoluer de manière plus positive, il demeure des difficultés. C'est précisément sur ces difficultés que je voudrais vous interroger. Le cessez-le-feu décrété le 23 octobre n'est pas accepté par la Turquie. Or, ce pays semble avoir une influence importante sur les décisions de M. El Sarraj. Ce dernier maîtrise-t-il son Gouvernement ? Trois conditions sont assorties au cessez-le-feu : le départ des milices et combattants étrangers d'ici au 23 janvier 2021 ; l'accélération de la production pétrolière ; l'organisation des élections législatives en décembre 2021.
Pensez-vous que ceci soit possible et envisageable compte tenu de la position de la Turquie ? El Sarraj acceptera-t-il de démissionner compte tenu du contexte que nous traversons et du soutien important dont il bénéficie de la part de la Turquie ?
Le Président de notre commission l'a rappelé, vous avez joué un rôle constructif, éminent et important ces dernières semaines en soutien au processus politique engagé. Les forces libyennes évoluent de manière permanente. Pensez-vous avoir, dans le cadre de l'exercice de vos fonctions présentes ou à venir, le soutien de l'est libyen ? Quelles sont les relations que vous pouvez avoir avec le maréchal Haftar ? Je vous remercie.