Je voudrais revenir sur cet eldorado qui s'ouvre aux pays concernés. Nous avons une responsabilité par rapport aux accords de la COP 21, mais également pour ce qui concerne l'enjeu mondial que représente le permafrost. Celui-ci, je le rappelle, couvre 20 % de la surface de la Terre.
Face aux changements très rapides, nous devons inciter les pays arctiques à investir davantage le Conseil de l'Arctique, afin de ne pas laisser seule la grande puissance qu'est la Russie, dont les intérêts sont énormes. En effet, 46 % de son budget provient des extractions réalisées sur ce territoire. Par ailleurs, la militarisation de la zone par les Russes est importante. Ainsi, 50 000 militaires sont apparemment présents dans la région, avec une force spéciale arctique de 6 000 soldats et 27 bases opérationnelles potentielles.
Diplomatiquement, comment être plus volontariste, comment faire émerger la nécessité mondiale que représente aujourd'hui la situation de l'Arctique ?
J'ajoute que nous sommes en partie responsables d'une telle évolution quand nous allons faire du tourisme pour observer un monde en disparition.