Intervention de Marlène Schiappa

Réunion du 19 janvier 2021 à 9h30
Questions orales — Sécurité routière

Marlène Schiappa :

Monsieur le sénateur, les radars routiers sont d’abord un instrument de prévention. Vous l’avez rappelé : leur but est de faire ralentir les automobilistes et d’éviter un certain nombre d’accidents. La quasi-totalité des dispositifs de contrôle installés est d’ailleurs signalée par des panneaux très visibles. Les radars déployés, dont le nombre a été limité à 4 700 par une décision du comité interministériel de sécurité routière de 2015, ont d’abord une vocation préventive – j’insiste sur ce point.

Depuis l’installation d’un premier radar automatique en octobre 2003, le nombre de morts est passé de 5 731 au cours de cette même année à 3 244 en 2019 en France métropolitaine, soit une baisse de 43 % en quelques années. Selon les experts, une part très significative de cette baisse peut être directement attribuée à la politique de déploiement de ces radars.

S’il est vrai qu’ils ont aussi pour objet de permettre la constatation des infractions aux règles de vitesse et la verbalisation de leurs auteurs, ils constituent un élément fondamental de la politique de prévention des accidents de la route.

Votre affirmation d’une « multiplication » des radars est donc vraiment sujette à débat. Il a certes fallu remplacer et moderniser un certain nombre de radars entre 2019 et 2020, mais le programme des radars « tourelles », en cours de déploiement, n’a pas pour objet d’en augmenter le nombre. Il en va de même du programme d’externalisation de la conduite des voitures radars, désormais déployé dans quatre régions. Un tel déploiement, qui va se poursuivre en 2021 dans quatre nouvelles régions, a, là encore, une vocation préventive ou de remplacement.

Enfin, vous m’interrogez sur les intentions du Gouvernement concernant le comportement des conducteurs. Je vous confirme que notre intention est bien d’inciter les usagers de la route, au-delà des seuls conducteurs d’automobiles, à adopter une conduite plus apaisée et à partager plus harmonieusement l’espace public. C’est bien cet esprit qui inspire la dernière campagne de communication de la sécurité routière, largement diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux, qui rappelle que les transgressions quotidiennes des règles de sécurité routière se traduisent parfois par des drames.

C’est cet esprit qui guide quotidiennement les services de l’État, seuls ou en concertation avec leurs partenaires, associations ou élus locaux, pour concevoir, encadrer et organiser, chaque jour, sur le terrain, des dizaines d’actions d’éducation et de prévention sur les risques routiers, notamment dans les écoles, les collèges et les entreprises.

Permettez-moi de saluer leur engagement et leur mobilisation et de vous assurer, monsieur le sénateur, que le Gouvernement a fait le choix de poursuivre cette politique de prévention et d’éducation routière, dont les radars ne forment qu’une toute petite partie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion