Monsieur le secrétaire d’État, je suis interpellée par le SAMU (service d’aide médicale urgente) d’Agen à la suite des récentes décisions de l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine, qui a décidé de restreindre la collaboration des médecins libéraux au sein du centre de réception et de régulation des appels du SAMU aux seules interventions covid-19.
Lorsqu’un système fait ses preuves, le bon sens commande de lui octroyer les moyens humains nécessaires pour se renforcer. En temps normal, comme en temps de crise, la collaboration exemplaire ville-hôpital au sein de ce centre de régulation a justement fait ses preuves. Pourtant, aujourd’hui, elle est mise à mal.
Les personnels du SAMU 47 ne comprennent pas les récentes décisions de l’ARS et je me joins à leur incompréhension. Faut-il vous rappeler que les médecins urgentistes sont déjà soumis à une activité à flux tendu non seulement au SAMU, mais également dans leur exercice quotidien aux urgences de l’hôpital d’Agen et pour le compte des SMUR (structures mobiles d’urgence et de réanimation) d’Agen et de Nérac ? L’intervention de leurs collègues généralistes est donc primordiale.
La possibilité de retirer des plages horaires en régulation médicale pour la médecine libérale deviendrait alors un véritable non-sens.
En maintenant ces décisions, c’est en même temps l’expertise, l’expérience, le savoir et les passions que vous tuez à petit feu. Le SAMU de Lot-et-Garonne est un modèle de réussite. C’est en effet le seul SAMU de France qui gère de façon autonome et partagée l’articulation territoriale toutes les nuits, et parfois la journée, tout en assurant la régulation supradépartementale pour le Gers en lieu et place des médecins du SAMU 32.
Monsieur le secrétaire d’État, nous savons que cette organisation sera pérennisée jusqu’au 9 février, mais nous aimerions savoir quelle décision le Gouvernement compte prendre pour donner à ce centre de régulation les moyens humains nécessaires à son bon fonctionnement.