Intervention de Annick Billon

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 14 janvier 2021 : 1ère réunion
Échange de vues sur la proposition de loi visant à renforcer le droit à l'avortement

Photo de Annick BillonAnnick Billon, présidente :

Le sujet est complexe. En fonction des spécialistes, les avis diffèrent. Il n'est pas simple pour le législateur de se faire une opinion.

Je regrette que nous ne disposions pas de statistiques complètes. Laurence Cohen évoquait les 3 000 à 5 000 femmes qui se rendent à l'étranger pour avorter. Est-ce 3 000 ou 5 000 ? Cet écart est non négligeable.

Il serait intéressant de disposer de données sur le nombre de femmes recourant à une IVG. Quel est leur profil ? Pour quelles raisons partent-elles à l'étranger ? Cette absence d'informations empêche à mon avis de faire avancer le débat. Le nombre d'IVG est resté stable, ce qui illustre une défaillance de notre système. Je suis d'accord avec Laurence Cohen : l'information, la formation et la prévention ne sauraient constituer les seules réponses. À ce stade, j'estime tout de même que nous avons besoin d'une meilleure connaissance des raisons qu'ont certaines femmes de recourir à l'avortement.

Sur la clause de conscience spécifique, certains gynécologues-obstétriciens nous indiquent qu'elle doit absolument être maintenue, d'autres non. Ce sujet est extrêmement compliqué. Il est regrettable que le débat n'ait pas lieu.

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