Intervention de Bruno Belin

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 14 janvier 2021 : 1ère réunion
Échange de vues sur la proposition de loi visant à renforcer le droit à l'avortement

Photo de Bruno BelinBruno Belin :

Elles ont un vrai savoir-faire. Les sages-femmes qui exercent dans des structures collectives comme les PMI sont confrontées aux fragilités des quartiers ou des zones rurales. Elles connaissent bien la réalité du terrain.

En tant que pharmacien d'officine, métier que j'exerce toujours, je peux témoigner de l'ignorance préoccupante de certaines jeunes filles en matière de contraception. L'information peut être gravement défaillante dans ce domaine. En matière de soin, il n'y a jamais d'acte anodin. Nous les pharmaciens devons jouer notre rôle d'information, et nous assurer que la personne à laquelle nous faisons face comprend la prescription du médecin. C'est essentiel !

Rappelez-vous des propos de Simone Veil du 26 novembre 1974 à l'Assemblée nationale, « l'avortement est un drame, et sera toujours un drame ». C'est un fait établi. Personne n'y va de gaieté de coeur. Une femme se rendant en Espagne peut être exposée à un déni par rapport à sa famille ou son conjoint. Je ne sais pas s'il serait vraiment utile de disposer de chiffres.

Il me semblerait important d'entendre le point de vue des échographes. L'échographie a fait énormément de progrès : après seize semaines d'aménorrhée, il est possible de déterminer le sexe de l'enfant. À un moment donné, le choix du sexe pourrait-il de ce fait entrer dans la décision de recourir à une IVG ? Nous arriverions dans ce cas au début de l'eugénisme. C'est un vrai problème.

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