Récemment, les autorités envisageaient de repousser l’administration de la seconde injection de trois semaines. Cette hypothèse est désormais écartée. En vérité, davantage que le retard réel ou non de notre pays dans la mise en œuvre de la vaccination, c’est l’absence de clarté de votre communication qui déconcerte et navre nos concitoyens.
Ayant été rapporteur d’une mission sénatoriale sur la pénurie de médicaments et de vaccins fin 2018, je me sens moralement investi.
Monsieur le ministre, oui ou non, disposons-nous d’un stock suffisant de doses pour poursuivre, lentement mais résolument, la campagne de vaccination engagée mi-janvier ? S’agit-il d’une pénurie de nature à interrompre cette première vague de vaccination ? Si tel est le cas, dans quel délai prévoyez-vous une relance, pour la première injection comme pour la seconde ? Enfin, la livraison de vaccins serait bloquée à cause de problèmes logistiques : qu’en est-il réellement ?
Ces questions, expression d’une angoisse, sont légitimes. Un effort de transparence sur les difficultés que vous rencontrez permettrait, en toute humilité, d’apaiser ce climat anxiogène dont je me fais ici l’écho.