Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation.
Monsieur le ministre, je vais vous parler de la crise liée à l’influenza aviaire qui frappe le département des Landes, mais aussi le département du Gers – j’associerai d’ailleurs à mon propos mes collègues Éric Kerrouche et Franck Montaugé.
Vous êtes venu, et vous avez vu. Vous connaissez parfaitement la situation. Je donnerai néanmoins quelques chiffres, afin que chacun mesure ici l’ampleur du phénomène.
Les filières palmipèdes à foie gras et volailles maigres, ce sont plus d’un millier d’exploitations, 7 300 emplois directs pour la production et la transformation, et plus de 20 000 emplois au total, en comptant les emplois induits. C’est le deuxième pôle économique de notre département, pour un chiffre d’affaires de 438 millions d’euros.
À ce jour, 2 millions de bêtes ont été abattues. Je vous laisse imaginer la désespérance dans nos campagnes.
Aujourd’hui, monsieur le ministre, passées les questions relatives aux opérations de dépeuplement et d’indemnisation des bêtes abattues, se posent celles de l’avenir.
Les producteurs vont connaître plusieurs mois d’inactivité. Le représentant de l’État nous a dit que le principe des indemnisations liées à ce vide sanitaire était acté. Pouvez-vous nous en donner le calendrier et les modalités, et nous confirmer que cela concernera tous les producteurs, y compris ceux qui subissent les dégâts collatéraux ?
Je réitère la question pour les entreprises de transformation. Celles-ci pourront-elles, de plus, bénéficier de la prise en charge au titre du chômage partiel, telle qu’elle existe aujourd’hui ?
Enfin, vous savez que se côtoient différents modèles de production. Nous sommes très attachés à la production de plein air. C’est l’ADN de notre département des Landes, de celui du Gers et des départements voisins, et c’est ce qui porte toute la filière.
Par quels moyens allez-vous soutenir tous les acteurs de la filière afin qu’ils trouvent les modalités de la poursuite de leur activité, sans avoir à subir tous les ans les conséquences de ces épisodes, sachant qu’il faudra éviter les solutions simplistes, telles que la claustration systématique, et néanmoins ne fermer aucune fenêtre de réflexion, comme la vaccination ?