Les agriculteurs attendaient avec impatience, ce 20 janvier, l’instruction des dossiers départementaux de reconnaissance des calamités agricoles, à la suite de la sécheresse de 2020. La réunion vient d’être reportée d’un mois.
Monsieur le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, les paysans sont en colère. Ils le sont d’autant plus que l’administration semble avoir changé les règles de calcul des pertes d’exploitation, et la prise en compte des années de référence.
La terrible crise sanitaire que nous traversons ne doit pas nous faire oublier que la France connaît également, pour l’ensemble de ses filières, une grave crise agricole. C’est un immense « plan social » que connaît notre agriculture ! Pour exemple, 2 000 éleveurs bovins disparaissent chaque année. Des productions d’excellence françaises sont menacées.
Dans ce contexte, les agriculteurs, épuisés et découragés, n’acceptent pas qu’on les « achève » avec des contingences bureaucratiques et administratives, avec des réunions différées, avec des règles de calcul qui changent, avec des normes, des règlements et des doctrines.
Ils vont descendre dans la rue, car ils ont un besoin urgent et vital d’une indemnisation loyale des calamités agricoles.
Monsieur le ministre, après les espoirs déçus de la loi du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, la loi Égalim, alors que les inquiétudes concernant le CETA subsistent, que les agriculteurs se sentent lâchés et lynchés, avez-vous la volonté que l’instruction des dossiers de calamité agricole se tienne de toute urgence, sans en changer les règles ?