La question n'est pas simple.
Dans son rapport sur le projet de loi de finances pour 2020, le Sénat a constaté que le nombre de foyers assujettis à la contribution à l'audiovisuel public restait plus ou moins constant. En revanche, la suppression de la taxe d'habitation en 2023 peut être source d'instabilité, sachant que nous ne disposons de précisions budgétaires que jusqu'en 2022. Que va-t-il se passer ensuite ? Derrière cette question, qui peut paraître technique et budgétaire, c'est l'indépendance de l'audiovisuel public qui est engagée. Comme le Conseil constitutionnel l'a justement rappelé dans une décision de 2009, la garantie du financement est, pour l'audiovisuel public, la garantie de son indépendance.
La publicité dépend directement de l'audience. Plus celle-ci est élevée, plus la valorisation des espaces publicitaires peut se faire dans un sens favorable à l'éditeur. A-t-on envie que les programmes du service public dépendent du niveau d'audience ? C'est une vraie question.