Intervention de Bernard Jomier

Mission commune d'information Effets des mesures en matière de confinement — Réunion du 4 février 2021 à 10h35
Définition du programme de travail de la mission

Photo de Bernard JomierBernard Jomier, président :

Je remarque une convergence de nos analyses. La grande question est celle de la stratégie de l'adaptation. Avons-nous mis en place, envers les différentes tranches d'âges de la population, les mesures d'adaptation nécessaires pour minimiser le plus possible les impacts de l'épidémie sans compromettre la lutte contre le virus ? Par exemple, cela n'a pas été fait pour le secteur de la culture. À cet égard, si, au début de la crise, le conseil scientifique a émis des recommandations s'agissant des rassemblements de plus de 1 000 personnes, il n'a, depuis, publié aucune recommandation supplémentaire.

Pour peser, notre analyse doit s'accompagner de propositions. Mais, il n'est peut-être utile d'attendre six mois pour suggérer la reprise des activités culturelles, si cela nous semble justifié.

Par ailleurs, il est flagrant que ceux qui ont le moins de risques personnels liés au virus, c'est-à-dire les jeunes, cumulent l'effet des mesures restrictives. Jean-François Delfraissy s'est d'ailleurs récemment interrogé à ce sujet. La question à venir est donc celle de proposer à la jeunesse des solutions pour le « vivre avec le virus ». Ne pourrait-on pas, dans une promotion de 400 étudiants d'une université, les tester tous et vacciner ceux qui n'ont pas encore contracté le virus et n'ont pas développé d'anticorps ? Il est donc bon de réfléchir à la question, qui se posera probablement avant l'été, du passage du « vivre avec » à la phase d'élimination du virus. Nous devons déterminer dans quelles conditions on pourra mettre fin aux mesures restrictives.

Jean-Michel Arnaud a soulevé un ensemble de questions qui tiennent aux territoires et à l'économie ; elles peuvent être traitées en lien avec la commission des affaires économiques qui mène, d'ores et déjà, des travaux sur cette question. En matière de communication, le président de notre commission d'enquête l'évaluation des politiques publiques face aux grandes pandémies à la lumière de la crise sanitaire de la covid-19 et de sa gestion, Alain Milon, avait été saisi par le président du conseil scientifique sur le sujet des discours complotistes. Or, c'est le Conseil supérieur de l'audiovisuel qui est l'autorité de régulation. Il me semble qu'il n'appartient pas à notre mission de nous y substituer

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