Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie, des finances et de la relance.
Les déclarations récentes du Président de la République en matière de vaccination ne doivent pas dissimuler la réalité : nous avons perdu la course au développement de vaccins et nous sommes en queue de peloton pour le nombre de vaccinations. Face à cette situation pour le moins regrettable, certains s’interrogent sur l’opportunité de procéder au rachat de brevets ou à la mise en place de licences obligatoires.
Dans ce contexte peu glorieux, nous avons été heureux et fiers d’apprendre qu’une start-up française, Valneva, développait un vaccin contre la covid-19. Nous avons en revanche été surpris et choqués de découvrir que 100 millions de doses seraient acquises en priorité par le Royaume-Uni. La raison, qui a été expliquée par le directeur général de l’entreprise, tient tout simplement à la grande réactivité du Royaume-Uni. Très en amont, les Britanniques ont fait confiance à cette entreprise et l’ont soutenue financièrement quand la France ne manifestait aucun intérêt pour le vaccin qu’elle développait.
Comment une telle situation est-elle possible ? Pourquoi l’Union européenne n’en était-elle le 12 janvier qu’à la conclusion de « discussions préliminaires » avec l’entreprise quand le Royaume-Uni avait commandé 60 millions de doses dès le mois de septembre ?