Monsieur le sénateur Bacchi, je suis heureuse que vous me posiez cette question. Elle me permet de réaffirmer le caractère essentiel du sport, dont la pratique est actuellement contrainte, à l’heure où les enjeux de cohésion sociale, d’émancipation et de santé publique ressortent plus que jamais. Avec Jean-Michel Blanquer, Olivier Véran et l’ensemble du Gouvernement, je me bats et je mets un point d’honneur à ce que le sport reste présent dans nos vies.
Vous avez soulevé la question du football et des compétitions telles qu’on les connaît classiquement. Les fédérations et les ligues professionnelles se remettent en question et assument le caractère inhabituel de cette année, qui, en effet, ne sera pas comme les autres.
Les objectifs de santé publique et de cohésion sociale restent néanmoins prégnants. On assiste aujourd’hui à un mouvement de solidarité, les disciplines qui peuvent se pratiquer à l’extérieur ouvrant leurs portes aux associations qui malheureusement ne peuvent proposer à leurs adhérents que des activités dans des lieux couverts.
Vous avez soulevé également des problèmes financiers. L’État vient en soutien du monde associatif et fédéral. Nous allons débloquer 10 millions d’euros pour aider les fédérations qui perdent des licenciés. Les associations sportives bénéficient du fonds de solidarité et de toutes les mesures générales d’aide prévues par le Gouvernement, ainsi que d’un fonds spécifique de 15 millions d’euros pour celles qui n’ont pas d’employés, mais seulement des bénévoles.
L’aide de l’État est donc massive, et nous préservons la pratique sportive au maximum, autant qu’il est possible de le faire.
Nous avons aussi l’espoir que le masque sportif, sur lequel nous avons travaillé avec l’Afnor, et qui est en cours de validation par les instances sanitaires, permette à partir du mois de mars la reprise d’une activité sportive en intérieur et l’organisation, notamment, des championnats organisés par les fédérations en fin de saison.