Vendredi dernier, au terme d’une semaine où toutes les rumeurs ont couru, il a été décidé, à la surprise générale, que la situation sanitaire dans notre pays n’imposait pas de confinement. Cette annonce a surpris, tant les demandes exprimées par les élus qui réclamaient des mesures plus restrictives étaient nombreuses.
Lors de l’examen du projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire, nous avons été nombreux au Sénat à défendre l’idée que ces mesures devaient pouvoir se prendre à l’échelle territoriale. En effet, face à une épidémie qui circule de manière différenciée sur le territoire, il semble opportun de favoriser une approche basée sur la différenciation.
Un confinement national reste une décision très délicate à prendre et ne fait pas nécessairement sens. D’autres solutions existent et doivent être examinées attentivement.
Pourquoi ne pas agir en concertation à l’échelle de la région, de certains départements ou de certaines métropoles sur l’opportunité de mesures territorialisées ? Pourquoi ne pas laisser aux préfets, en concertation avec les élus, la possibilité de décider, en fonction de la densité de population ou du taux d’incidence du virus, des assouplissements ou au contraire des mesures plus restrictives à prendre ?
Certes, nous comprenons qu’il soit plus simple et plus lisible d’appliquer des mesures uniformes pour l’ensemble des Français. Toutefois, alors que nous entrons de nouveau dans une période où de nombreuses inquiétudes minent le moral de nos compatriotes, cette règle paraît disproportionnée dans les territoires les moins touchés par l’épidémie…