Cet amendement vise à rétablir un encadrement éthique strict dans le domaine médical et dans celui de la recherche génétique, en rappelant que les travaux menés ne peuvent avoir ni finalité eugéniste ni conséquences de même nature.
En effet, il paraît normal qu’une personne qui consent à l’examen de ses caractéristiques génétiques ne soit pas encouragée à poursuivre, de manière directe ou indirecte, une finalité eugéniste.
Pour rappel, l’eugénisme est le fait de chercher à améliorer l’espèce humaine via une hygiène génétique sélective. C’est une dérive éthique grave quand elle s’associe à une idéologie systématique.
Nous ne pouvons pas laisser la société glisser dans une hubris d’amélioration génétique de l’espèce humaine qui consisterait à décider des sujets qui seraient sains et de ceux qu’il faudrait éliminer, selon des critères de sélection.
La prudence impose de rappeler aux personnes concernées, patients comme médecins et chercheurs, l’interdiction de toute finalité ou conséquence eugénistes dans le cadre d’un examen génétique.
C’est une question de philosophie de la science. Il ne faut pas que la bioéthique moderne plonge dans la recherche impitoyable et sélective de certains critères humains de pureté, et s’installe dans le refus de la différence.