La dimension culturelle des habitudes de mobilité doit être prise en compte. Même quand l'offre est là, on ne l'utilise pas forcément : qui n'a pas observé la file de voitures emmenant les enfants au collège ou au lycée et suivant le car scolaire qui fait le même trajet ? Pendant des décennies, on a organisé un maillage des transports dans le sens domicile-travail, mais pas pour irriguer les territoires. On allait ainsi faire ses courses ou se soigner en suivant le même chemin. Les technologies doivent nous aider à changer la donne. On met de l'argent dans les maisons médicales dans les espaces peu denses, encore faut-il que les patients puissent s'y déplacer. Je reste optimiste mais le changement passera aussi par une modification de la culture des mobilités.