Il sera, hélas, défavorable !
On conçoit les infirmiers en pratique avancée non pas par spécialité, mais par grand domaine, alors que les infirmiers spécialisés, eux, sont organisés par spécialité médicale, comme les infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État, les Ibode, les IADE, etc.
Qu’il soit nécessaire de créer des passerelles pour permettre à des infirmiers anesthésistes qui le souhaiteraient de devenir plus vite IPA, notamment pour exercer dans le domaine des urgences, avec des formations plus courtes, je le concède volontiers : on peut y travailler sans aucun problème.
Néanmoins, leur reconnaître immédiatement le statut d’IPA pose problème. En effet, l’expertise d’un IPA est par définition celle d’un praticien médical, ce qui implique, de la part du professionnel, une appréciation globale du patient et une démarche diagnostique et thérapeutique autonome.
Un IADE, bien qu’il soit extrêmement compétent dans son champ d’action, exerce, lui, dans un domaine technique sous le contrôle exclusif d’un médecin anesthésiste, et certainement pas en autonomie.
Les IPA ont vocation à se voir confier des missions vraiment transversales – consultations, interventions dans des structures très variées –, qui ne sont pas directement liées à une spécialité médicale, ce qui n’est pas le cas des IADE. Ceux-ci, je le répète, sont spécialisés dans le domaine des soins anesthésiques.
Pour faciliter les passerelles et permettre l’accès au statut, il n’y aurait pas aucun problème. Mais reconnaître aux IADE le statut d’IPA serait contraire à l’esprit de la loi qui a été votée par les parlementaires en la matière.
J’émets donc un avis défavorable sur ces amendements identiques.