Intervention de Michel Canevet

Réunion du 17 février 2021 à 15h00
Amélioration du système de santé par la confiance et la simplification — Article 1er bis

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

Le Ségur de la santé a permis d’apporter un certain nombre de réponses à des attentes qui s’étaient exprimées sur le terrain de manière extrêmement forte. Je pense en particulier à la question de la formation de 6 000 infirmières et de 10 000 aides-soignants supplémentaires, à condition que l’on trouve suffisamment de candidats.

Il faudra certainement poursuivre cet effort à l’avenir. On note en effet aujourd’hui, monsieur le ministre, que près de 10 % de ces postes sont vacants dans le secteur sanitaire.

Cela signifie que l’effort ici engagé devra être poursuivi, afin qu’il soit répondu aux problèmes qui se posent en matière de personnels ; une telle réponse est indispensable si l’on veut assurer une bonne couverture et une bonne prise en charge de l’ensemble de nos concitoyens.

Ce texte vise à améliorer le système de santé ; il aurait gagné, monsieur le ministre, à améliorer la complémentarité entre le secteur public et le secteur privé : il s’agit de ne pas se cantonner aux sujets relatifs au secteur public, mais de bien intégrer dans nos réflexions le fait que le secteur privé participe, dans notre pays, au service public de l’hospitalisation et de la prise en charge médicale. Il est donc indispensable qu’un certain nombre d’améliorations soient aussi apportées dans le secteur privé.

Il est question par ailleurs, dans ce texte, de simplification ; j’ai encore en mémoire, à titre d’exemple, une demande d’installation de pharmacies dans le Finistère renvoyant à un schéma qui devait être élaboré par l’ARS. Or les ARS ne pouvaient élaborer de tels schémas, puisqu’elles étaient à l’époque, en 2019, dans l’attente d’un décret qui n’a probablement toujours pas été publié depuis lors…

C’est dire que le système avec lequel nous fonctionnons présente des lourdeurs extrêmement fortes, qui empêchent, sur le terrain, d’apporter des réponses simples aux problèmes auxquels nous sommes confrontés, tout simplement parce qu’il est nécessaire de suivre des orientations et des méthodologies émanant du Gouvernement ou des services centraux.

Cette situation nuit à la qualité de la réponse apportée aux besoins de nos territoires ; je tenais à le dire ici, à l’occasion de cette discussion sur la simplification.

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