Je tiens tout d’abord à remercier la délégation sénatoriale à la prospective et son président Mathieu Darnaud, ainsi que notre collègue Olivier Jacquin, pour ce rapport sur les mobilités dans les espaces peu denses. J’ai travaillé sur ce sujet en ma qualité de président d’une association défendant la LGV POCL. Ce projet d’aménagement du territoire vise à relier le Grand Centre et l’Auvergne au réseau européen.
En attendant que ce projet se fasse, j’ai mené une enquête sur la mobilité dans un grand bassin de vie comprenant trois départements ruraux, donc peu denses : le Cher, l’Indre et l’Allier. Les premiers résultats de l’enquête ont révélé une importante attente en matière de ferroviaire, notamment dans les secteurs les plus éloignés. Quand vous vivez aux confins de l’Indre, de la Creuse, de l’Allier ou du Cher, vous êtes au milieu de nulle part : il y a ni autoroute ni voies ferrées.
Les habitants des zones rurales ne veulent pas seulement des trains, ils souhaitent qu’une articulation multimodale soit mise en œuvre. Cela passe par une modernisation des lignes existantes, le réemploi des plus petites lignes fermées voilà quelques années et une meilleure desserte ferroviaire, à la fois d’un point de vue géographique et en termes d’horaires adaptés, ce qui n’est pas souvent le cas dans les territoires ruraux.
Mes questions sont donc les suivantes : quels moyens l’État compte-t-il engager pour que nos zones peu denses renouent avec la culture ferroviaire et la réouverture des petites lignes ? L’État et la SNCF envisagent-ils d’apporter leur soutien aux collectivités qui souhaitent mettre en place une politique de rabattement pour ramener les petites communes vers les gares les plus proches ? Le rabattement des territoires éloignés vers les gares les plus proches est un véritable problème.